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Procès-verbal de Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, relatif à l'attribution pour une année de la maîtrise particulière de la Monnaie de Limoges à Mathieu Audier ([Limoges], 23 septembre 1506)


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Procès-verbal de Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, relatif à l'attribution pour une année de la maîtrise particulière de la Monnaie de Limoges à Mathieu Audier

[Limoges], 23 septembre 1506

Arch. nat., Z1b 363
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Procès-verbal de Jean de Sandelles, garde de la Monnaie de Limoges, relatif à l'attribution pour une année de la maîtrise particulière de la Monnaie de Limoges à Mathieu Audier ([Limoges] le 23 septembre 1506) Arch. nat., Z1b 363 Nous, Johan de Sandelles, garde de la Monnoye de Lymoges, savoir faisons que, par vertu et auctorité de certaines lettres de commission de messieurs les généraulx maistres des Monnoyes du roy, notre sire, desquelles la teneur s'ensuyt. De part les généraulx maistres des Monnoyes du roy, notre sire, à Jehan de Sandelles, garde, et Marcial du Boys, assayeur de la Monnoye de Lymoges, salut. Nous, à l'instance et requeste du procureur dudict seigneur sur le fait desdictes Monnoyes, vous mandons et commectons par ces présentes que faictes savoir aux marchans et changeurs, tant de lad. ville de Lymoges et ès ressors d'icelle, que ladicte Monnoye est ouverte et à bailler, et ès fait, baillez icelle Monnoye pour ung an, seu le merché à la chandelle, au rebbatz de braissage, submission, dommaige, en prenant par vous bonnes et saures caucions en la manière acoustumée, le tout en suyvant les ordonnances royaulx sur ce faictes. De ce fère, vous donnons pouvoir, mandons à tous les justiciers, officiers et subgetz du roy, notred. sire, que à vous, en ce faisant soit obéy. Donné à Paris, en la Chambre desdictes monnoyes, soubz noz seaux, le XIIIIe jour de ju[i]llet l'an mil cinq cens et six. Signé au marge Le Père et sellées de sire rouge à double cueu. Nous, garde susdit, en ensuyvant la teneur desd. lettres, avons fait crier et proclamer à son de trompe et cry publique par plusieurs et diverses foys par les quarreffours de la ville de Lymoges en la manière acoustumée que la Monnoye du roy audit Lymoges estoit houverte, et par ainsi s'il y avoit aucun marchant, changeurs ou aultre qui l'a volsit mectre à pris, rabaix du brassaige, submission, dommaige ou aultrement, que se rendist en l'ouvrière de ladicte Monnoye à l'eure ordonnée et ainsi que plus à plain est contenu esdictes proclamacions sur ce faictes, car il seroit par nous receu et la livrerions jouxte et selon le contenu esdictes lectres de commission, et <...>advenent les jours et heures assignées, nous, garde susdict, nous sommes transportés audict lieu de l'ouvrière, auquel avons alumé la chandelle et fait crier à haulte voix s'il y avoit homme qui voulsit mectre en ladicte Monnoye comed. est quar elle estoit houverte et seroit receu, et combien que ayons soufizamment actendu ne s'est trouvé homme ne personne, marchant ne aultres, qui aye dit mot ne la mectre à pris en aucune manière, au moyen de quoy, advenant le XXIIIe jour de septembre l'an mil cinq cens et six, heure de vespres, nous, garde susd., nous sommes transportés en ladicte hovrière, en laquelle avons convoqué plus[i]eurs gens de bien et aussi plusieurs des hovriers et monnoyers de lad. Monnoye en bon nombre, ausquelz, à haulte voix, avons fait as[s]avoir comme dessus et que lad. Monnoye estoyt houverte, et pour ce que aucuns n'a dit ne vollu dire mot leurs avons signiffié que par vertu d'une aultre commission à nous bailler, de laquelle la teneur s'ensuyt. De par les généraulx maistres des Monnoyes du roy, notre sire, garde et essaieur de la Monnoye de Lymoges. Nous vous avons envoyé commission pour bailler ladicte Monnoye au plus offrant et derrenier enchérisseur, se vous ne trouvés à qui la bailler à charge et soubmission d'ouvraige, baillez-la soubz la main du roy pour ung an seulement, et nous certiffiez de ce que fait en aurez et gardés que en ce n'ait faulte. Escript à Paris, en la Chambre des monnoyes, le XVIIe jour de juillet l'an mil cinq cent et six. Ainsi signé au marge Le Père ; de laquelle a esté faicte lecture, avons puissance de bailler lad. Monnoye pour ung an seulement soubz la main du roy. Et ce fait, avons interpellés plusieurs desditz marchans l'ung auprès [sic] l'aultre et ainsi et par la manière que dit est volloyent prendre lad. Monnoye, lesqueulx ont respondu que non. Par ainsi, apprès tout ce en enssuyvant ladicte commission, nous, garde susd., en le reffuz de Marcial du Boys, essayeur de lad. Monnoye, lequel n'a voulu vacquer ne entendre en lad. commission combien que en aist esté deuement par nous sommé et interpellé tant en la court de monseigneur le séneschal de Limosin que ailleurs, nous sommes enquis avecques eulx si Mathieu Audier, ilec présent, estoit souffizant et ydoyne pour excercer ladicte maistrise, lesqueulx, tous interrogés l'ung auprès [sic] l'aultre <...>moyenant leurs seirmens nous ont dit et affermé chescun que oy avecques l'ayde et enseignement que son père luy pourroit fère, pouquoy, veu ce que dit est, apprès que dudit Mathieu Audier avons receu le serment en tel cas acoustumé et que icelluy Mathieu Audier nous a baillé pour cautions Françoys Audier, son père, et Barthelmy Audier, son oncle, bourgoys et marchant de Lymoges, qui s'en sont obligés aussi qu'est acostume de fère. Nous, garde susdit, audit Mathieu Audier avons vaillé ladicte Monnoye de Lymoges soubz la main du roy pour ung an seulement, à conmansent du date [sic] de la première délivrance, et l'en avons mys en possession en luy donnant congé de excercer lad. maistrise ledit temps durant à tel et semblable brassaige que a de présent le maistre de la Monnoye de Paris, tant en l'or que en l'argent et partant qu'il plaira à mesdissieurs et non aultrement. Fait en ladicte houvrière de Lymoges, ez présences des sires Pierre Guybert, prévost de lad. Monnoye, Marcial Ruau, Pierre le Roy, dit Policand, Pierre Veyrier, Marcial Peyroche, ouvrier[s] et monnoyer[s] de lad. Monnoye, et de Liennard Promerat et Jehan Merly, habitans de lad. ville de Lymoges, tesmoings ad ce convoqués et appellés, ledit vingt-troysiesme de septembre l'an mil cinq cens et six. [Signé :] Bourgeoys, greffier de lad. Monnoye.

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