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Lettres
patentes du roi qui ordonnent la fabrication de vingtièmes d'écus Paris : Impr. royale, 1779 Registrées en la Cour des monnoies le 1er septembre audit an. Louis, par la grâce
de Dieu, roi de France et de Navarre, à nos amés et féaux conseillers
les gens tenant notre Cour des monnoies à Paris, salut. Sur ce qui nous
a été représenté que les besoins exigeoient qu'il fût fabriqué promptement
des vingtièmes d'écus, mais qu'on ne pouvoit procéder à ce travail faute
de poinçons à notre effigie pour ces espèces et que cependant il ne pouvoit
souffrir aucun retard, nous avons cru devoir ordonner que lesdites espèces
seroient monnoyées avec les empreintes qui servoient du temps du feu roi
notre très honoré seigneur et aïeul, en attendant qu'il soit fait de nouveaux
poinçons à notre effigie ; nous avons, en conséquence, résolu de faire
connoître nos intentions à cet égard. A ces causes et autres à ce nous
mouvant, de l'avis de notre Conseil et de notre certaine science, pleine
puissance et autorité royale, nous avons ordonné et par ces présentes
signées de notre main ordonnons qu'en attendant qu'il soit fait des poinçons
à notre effigie pour la fabrication des vingtièmes d'écus, ordonnée par
l'édit du mois de janvier 1726 et notre déclaration du 23 mai 1774, il
sera fait usage, en notre Monnoie de Paris seulement, pour la fabrication
desdites espèces, des poinçons et matrices qui servoient du temps du feu
roi notre très honoré seigneur et aïeul ; autorisons en conséquence les
officiers de ladite Monnoie à s'en servir avec le millésime courant ;
voulons que lesdites espèces aient cours dans tout le royaume, de même
que si elles étoient frappées à notre empreinte. Si vous mandons que ces
présentes vous ayez à faire lire et registrer, et le contenu en icelles
garder, observer et exécuter selon leur forme et teneur, nonobstant toutes
choses à ce contraires, car tel est notre plaisir. Donné à Versailles,
le vingt-deuxième jour du mois d'août l'an de grâce mil sept cent soixante-dix-neuf,
et de notre règne le sixième. Enregistrées,
ouï, ce réquérant le procureur général du roi, pour être gardées, observées
et exécutées selon leur forme et teneur ; et copies collationnées envoyées
dans tous les sièges des Monnoies pour y être pareillement registrées.
Enjoint aux substituts du procureur général du roi esdits sièges d'y tenir
la main et d'en certifier la Cour au mois suivant l'arrêt de ce jour.
Fait en la Cour des monnoies, le premier jour de septembre mil sept cent
soixante-dix-neuf. Signé : GUEUDRÉ. |
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